Marseille, le 26 septembre 2019. « Contre les métastases du cancer du sein, la Recherche a besoin de vous ». Pour la 6ème édition du Défi Rose, une campagne d’appel aux dons pour soutenir la recherche contre le cancer du sein, l’Institut Paoli-Calmettes (IPC) et ses partenaires appellent le public de la région à soutenir la recherche sur les cancers du sein métastatiques qui représentent 1 cancer du sein sur 10.
Les métastases, principale cause de décès par cancer du sein
Un peu plus d’une femme sur 10 risque au cours de sa vie d’être touchée par un cancer du sein qui, avec plus de 50 000 nouveaux cas par an, reste le plus fréquent des cancers chez la femme. Aujourd’hui, un cancer du sein pris en charge à un stade précoce, de petite taille, est guéri dans 9 cas sur 10. Mais pour les 10 % de femmes touchées par un cancer du sein évoluant vers le stade métastatique, l’arsenal thérapeutique est insuffisant, expliquent médecins et chercheurs. Or les métastases qui envahissent les autres organes sont la principale cause de décès chez les personnes atteintes d’un cancer du sein.
Une recherche d’une ampleur inédite sur 617 cancers métastatiques
Le nombre de mutations retrouvées dans l’ADN des cellules tumorales varie de quelques dizaines à des centaines de milliers, mais seules quelques-unes sont responsables de l’évolution du cancer. Il est maintenant établi que les mutations responsables de la progression des cancers sont acquises au cours de l’évolution de la maladie.
Le groupe de recherche d’oncologie prédictive codirigé par le Pr François Bertucci, Professeur à Aix-Marseille université et praticien hospitalier à l’IPC et le Dr Daniel Birnbaum, Directeur de recherche à l’Inserm, cherche à dresser la carte d’identité des métastases pour mieux les comprendre, préciser les mutations associées, prédire quelles patientes sont susceptibles de résister aux traitements, optimiser les choix thérapeutiques et développer de nouveaux médicaments.
En collaboration avec le laboratoire du Pr Fabrice André de l’Institut Gustave Roussy, membre de la Fédération Unicancer comme l’IPC, ils ont séquencé 617 cancers du sein métastatiques dans le cadre d’un essai clinique. C’est une première mondiale par le choix de centrer l’étude sur les métastases mais aussi par l’ampleur du séquençage.
De nouvelles classes de tumeurs identifiées comme résistantes
Ils ont ainsi pu identifier de nouvelles classes de tumeurs définies par des mutations de gènes qui prédisent la résistance aux traitements standard. Ces résultats ont donné lieu à une publication dans la prestigieuse revue Nature. Les hypothèses soulevées par leur recherche vont maintenant être approfondies pour exploiter les pistes de recherche mises en évidence. Pour y parvenir, l’équipe de recherche a besoin du soutien des donateurs privés et des mécènes dans notre région.
Les 4 grandes découvertes des équipes de Recherche
– Pour tous les sous-types de cancer du sein (hormonodépendant, HER2+, triple négatif), il y a plus d’altérations dans les métastases que dans les cancers primaires localisés.
– Les métastases des cancers hormonodépendants présentent un nombre particulièrement important d’altérations qui leur permettent de résister aux traitements. Parmi ces mutations mises en évidence, plusieurs sont déjà ciblées par des médicaments déjà sur le marché et utilisés dans d’autres cancers. Donc, ils devraient être utilisés le plus tôt possible au cours de l’évolution de la maladie avant que de nouvelles mutations, et de nouvelles résistances aux traitements n’interviennent.
– L’évolution de la maladie vers un stade métastatique est associée à une augmentation des signatures mutationnelles liées à des facteurs cancérogènes ou à des défauts de réparation de l’ADN. Certaines de ces signatures ont été mises en évidence du fait de leur nombre important.
– Le nombre de mutations dans la tumeur, ou « charge mutationnelle » s’avère beaucoup plus important dans les métastases que dans les cancers localisés. Cette charge, liée à la résistance aux traitements et à la progression de la maladie, devrait créer des conditions favorables à une bonne réponse à l’immunothérapie.
Le laboratoire de recherche d’oncologie prédictive de recherche translationnelle est spécialisé dans le cancer du sein. Le laboratoire est labellisé par la Ligue nationale contre le cancer pour ses travaux sur le cancer du sein.
L’IPC et les cancers du sein
L’IPC est l’un des centres de recherche et de traitement majeur en France pour les cancers du sein. 2 555 nouvelles patientes ont été prises en charge à l’IPC pour un cancer du sein en 2018. L’IPC dispose également d’une plateforme dédiée au dépistage et au diagnostic des cancers du sein qui a réalisé plus de 17 000 actes en 2018. Enfin, l’IPC est le promoteur de l’essai PELICAN, la première étude mondiale spécifiquement dédiée à tester l’immunothérapie dans les cancers du sein inflammatoires. Le Professeur Anthony Gonçalves est l’investigateur coordonnateur de cette étude multicentrique.
La 6ème édition du Défi Rose rassemble des partenaires de la région, grands médias (France bleu Provence, France bleu Vaucluse, La Provence), grandes institutions (Ville de Marseille, RTM, Chambre de métiers et de l’Artisanat) qui se mobilisent chaque année pour relayer l’appel aux dons de l’IPC.
CONTACTS
Contact donateurs :
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