Le Point – Palmarès des hôpitaux et cliniques 2020
A l’occasion de l’édition spéciale « Le Point – Palmarès des hôpitaux et cliniques 2020 », – où l’Institut Paoli-Calmettes se classe 10ème sur 177 hôpitaux dans la catégorie Cancer de la prostate et 31ème sur 302 pour le cancer de la vessie -, nous revenons sur les réussites de cette année 2020 si particulière, ainsi que sur les projets à venir !
A travers les interviews du Dr Gravis, Dr Salem, Dr Pignot et Dr Walz, découvrez comment leur solide collaboration permet d’offrir une prise en charge multidisciplinaire des cancers urologiques.
Dr Gravis – Oncologue médical
A chaque stade du cancer de la prostate, une prise en charge possible à l’IPC
Au diagnostic de la maladie : environ 90% des cancers de la prostate sont découverts à un stade de maladie localisée. Parmi ces patients, certains ne nécessitent pas de traitement immédiatement et sont candidats à une surveillance active (PSA, toucher rectal, IRM, biopsies), sans perte de chance en termes de guérison si un traitement curatif est envisagé de manière différée. | Dans le traitement de la maladie localisée : la chirurgie robotique et les nouvelles techniques de radiothérapie avec modulation d’intensité ou l’utilisation du MRIDian permettent également de réduire les effets secondaires des traitements. |
Dans le bilan d’extension d’une maladie localisée mais présentant des critères d’agressivité : le PET scan à la choline est un nouvel outil d’imagerie qui permet d’affiner l’information sur l’extension de la maladie au-delà de la prostate et donc de mieux adapter les traitements. | Dans le traitement des cancers de la prostate métastatiques au diagnostic : le blocage de la sécrétion de testostérone, qui est le traitement de référence, a une efficacité améliorée quand elle est couplée à une chimiothérapie ou aux hormonothérapies de nouvelle génération. |
« C’est en travaillant en équipe que nous réussissons à améliorer l’efficacité et la personnalisation des traitements du cancer de la prostate afin d’augmenter la durée de vie, et la qualité de vie, des patients. » – Dr Gravis – Oncologue
Un patient acteur, au cœur de la décision de son parcours thérapeutique
L’IPC est un fort ambassadeur concernant le « patient acteur » : à l’Institut, le patient peut tout à fait exprimer sa préférence pour le traitement qu’il souhaite recevoir lorsque plusieurs options thérapeutiques existent.
Une approche innovante face au cancer de la vessie
Immunothérapie : En cas d’échec du traitement de première intention ou en entretien d’une chimiothérapie efficace, l’IPC propose une approche par immunothérapie. L’immunothérapie a pour but de favoriser les réactions immunitaires dirigées contre les cellules cancéreuses afin de les détruire.
Essais cliniques : « Nous avons participé à l’essai clinique international Javelin 100 et nous allons participer à des études concernant une nouvelle molécule l’Enfortumab vedotin ». Des innovations dans le cancer de la vessie qui n’avait pas connu d’avancées notables depuis 20 ans.
Notre ambition :
« Grâce à l’application de suivi IPC Connect, nous souhaitons augmenter l’auto-évaluation par les patients, ce qui permet d’améliorer la détection des effets indésirables et réagir de manière rapide durant le traitement ».
– Dr Gravis.
A ce sujet : [The role and use of Patient Reported Outcomes in the management of cancer patients ]
« Le saviez-vous ? »
L’Institut Paoli-Calmettes est le seul centre de lutte contre le cancer en France qui a la chance d’avoir des chirurgiens urologues spécialisés dans le cancer de la vessie, consultant et opérant au même endroit.
« Cela permet un solide travail de collaboration, qui offre de meilleurs délais de prise en charge, la rapidité étant un facteur clé dans le pronostic du cancer de la vessie » – Dr Gravis
Dr Walz et Dr Pignot – Chirurgiens urologues
Une continuité de l’activité malgré l’épidémie
« Face à l’épidémie de COVID-19, nous avons adapté les consultations et la gestion opératoire. Nous avons réussi à faire autant de prostatectomies, avec même une activité en croissance de 20%. Grâce à notre travail d’équipe et notre motivation, le flux de patients a pu être maîtrisé, et nous avons également continué les consultations pour un 2ème avis » – Dr Walz
A noter que pour le cancer du rein, 80 néphrectomies partielles ou élargies ont pu être réalisées cette année.
L’IPC , précurseur dans la cryothérapie des tumeurs du rein à Marseille (Dr Brunelle – Radiologue) « L’Institut Paoli-Calmettes possède les équipements nécessaires pour proposer une prise en charge par cryothérapie, une approche innovante face au cancer du rein ». Le principe est d’introduire une aiguille par voie percutanée jusque dans la tumeur; les cellules tumorales sont alors détruites par des cycles de congélation. |
Institut Paoli-Calmettes : 2ème dans le remplacement de vessie (Néo-vessie)
Le classement Le point intègre toutes les prises en charge des cancers de la vessie, qu’ils soient non infiltrants ou infiltrants. L’IPC se classe lui 2ème sur les remplacements de vessie, qui ont été réalisés chez 24 patients en 2018 et chez plus de 50 en 2020. Depuis 2018, cette intervention est intégralement réalisée par voie mini-invasive avec assistance robotique. « La répétition du geste nous permet de devenir expert dans cette pratique, qui est seulement réalisée en « routine » dans 3 hôpitaux en France. La technique nécessaire est pointue, et nous sommes accompagnés par voie robotique assistée » – Dr Walz
Par ailleurs, l’Institut intervient souvent pour les cas difficiles de cancer de la vessie, ce qui implique un parcours patient complexe, où la chirurgie ambulatoire n’est par exemple pas indiquée. « Nous préférons privilégier une approche basée sur la pré-habilitation et la RAAC (Récupération Améliorée Après Chirurgie), qui facilitent un retour rapide et serein au domicile du patient. L’Institut est ambassadeur dans cette approche multidisciplinaire. » – Dr Pignot
Nos ambitions :
Faire de la pré-habilitation une routine, pour diminuer l’impact des traitements et favoriser la récupération après chirurgie
La pré-habilitation en chirurgie s’intègre dans le contexte de RAAC (Récupération Améliorée Après Chirurgie) et repose sur 3 piliers : la prise en charge nutritionnelle, l’accompagnement physique et le suivi psychologique et social. « L’IPC propose d’ores et déjà ces accompagnements, mais nous aimerions consolider un parcours formalisé autour de ces 3 piliers de soutien ». – Dr Pignot
Augmenter la recherche clinique pour les essais cliniques : cliquez-ici.
Dr SALEM – Radiothérapeute
Une adaptation rapide face au COVID-19
Le coronavirus a évidemment eu un impact dans tous les domaines médicaux, en cancérologie notamment, car l’épidémie « a imposé des contraintes sur l’organisation des services de radiothérapie. Face à cela, nous avons adapté les horaires et les conditions d’accueil, pour permettre la continuité des soins. La qualité de la prise en charge que nous souhaitions offrir, en ces temps particuliers, a été la pierre angulaire de notre nouvelle organisation. »
Le MRIDian : un pas de géant !
Les premiers patients ont été traités avec l’IMR-Linac de ViewRay, le MRIdian® en Février 2019 à l’Institut Paoli-Calmettes : une première en France à l’époque. Cet équipement de radiothérapie révolutionne la prise en charge par radiothérapie en utilisant l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour des irradiations plus ciblées, plus efficaces sur les tumeurs, et moins délétères pour les organes sains voisins.
« Désormais, en 2020, nous avons mis en application de nouvelles pratiques, et nous accueillons jusqu’à 15 patients par jour pour le cancer de la prostate. L’IRM embarquée permet incontestablement une meilleure visualisation des organes autour. Une grande avancée en radiothérapie adaptative ». Son utilisation est aussi appliquée au cancer du pancréas, en cas de récidive ; et aux cancers de l’abdomen et du pelvis.
Notre challenge :
« Créer de nouvelles séquences en radiothérapie adaptative et radiothérapie stéréotaxique pour une amélioration continue du pronostic, ce qui nécessite un grand contrôle qualité ! »
Notre équipe d’onco-urologie s’est étoffée grâce à la présence du Dr Dermeche et de jeunes oncologues médicaux, les Dr Guerin et Dr Vicier, et plus récemment l’arrivée d’un nouvel urologue : le Dr Branger. C’est grâce à cette solide coopération que les patients peuvent être pris en charge dans les meilleures conditions. |
Les autres pathologies classées
PLACE DE L’IPC DANS LE CLASSEMENT DES HÔPITAUX Palmarès des hôpitaux et cliniques 2020
SPÉCIALITÉ | CLASSEMENT |
Leucémie de l’adulte | 1er sur 621 hôpitaux |
Chirurgie du rectum | 3ème sur 371 hôpitaux |
Cancer du sein | 5ème sur 357 hôpitaux |
Cancer du côlon / de l’intestin | 5ème sur 393 hôpitaux |
Lymphome – myélome | 7ème sur 768 hôpitaux |
Cancers gynécologiques | 10ème sur 413 hôpitaux |
Cancer de la prostate | 10ème sur 177 hôpitaux |
Chirurgie des sarcomes des tissus mous | 10ème sur 249 hôpitaux |
Cancer de l’estomac / de l’œsophage | 16ème sur 315 hôpitaux |
Cancer du foie ou du pancréas | 16ème sur 217 hôpitaux |
Cancer de la vessie | 31ème sur 302 hôpitaux |