Octobe Rose débute ! C’est une campagne annuelle destinée à sensibiliser au dépistage du cancer du sein féminin et à récolter des fonds pour la recherche. L’Institut Paoli-Calmettes répond à vos questions.
Tant que l’on ne sent pas de boule aux seins, on n’a pas à s’inquiéter ?
Faux. Un cancer du sein ne se traduit pas toujours par une grosseur que l’on peut sentir au toucher, surtout quand la tumeur est encore très petite et que les seins sont volumineux. C’est pourquoi la mammographie, une radio des seins, est préconisée. Il est indiqué de la réaliser tous les 2 ans à partir de 50 ans, l’âge auquel les cancers du sein sont les plus fréquents. En effet, pour un cancer du sein détecté à un stade débutant, le taux de guérison est de 9 sur 10. En plus, les soins sont moins lourds, avec moins de séquelles. Ne zappez pas le dépistage !
Le Saviez-vous ? D’autres symptômes doivent attirer votre attention :
Une fossette, ou une ride, qui creuse le sein ou un aspect « peau d’orange». Une déformation du mamelon vers l’intérieur, ou un aspect eczémateux, qui devient rouge, ou se couvre d’une croûte, ou encore un écoulement du mamelon.
Le dépistage, c’est compliqué !
Faux. A partir de 50 ans, vous recevez un courrier pour faire une mammographie, c’est à dire une radio des seins, dans un centre agréé. La mammographie est prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie, sans avance de frais. Les clichés sont lus par 2 radiologues, ce double contrôle est ainsi
une garantie de qualité.
Le dépistage organisé est proposé à partir de 50 ans ?
Vrai. Entre 50 et 74 ans, les femmes sont dans la tranche d’âge où les cancers du sein sont les plus fréquents. Il existe de très nombreux types différents de cancers du sein, le dépistage organisé se concentre sur celui qui touche le plus de femmes. Mais selon l’histoire familiale et personnelle, on peut commencer le suivi plus tôt, notamment à partir de 40 ans.
Peut-on détecter un cancer du sein avec une prise de sang ?
Vrai et faux. La recherche n’en est pas encore là, mais les progrès sont très prometteurs. Aujourd’hui, on peut suivre l’évolution de la maladie avec une prise de sang, chercher de l’ADN tumoral qui circulerait dans le sang, c’est-à-dire des résidus cancéreux microscopiques et les analyser. L’IPC participe à un essai Unicancer pour détecter par prise de sang une rechute avant même des signes cliniques, et traiter immédiatement ces patientes. Mais il faudra encore attendre pour diagnostiquer un cancer par une simple prise de sang…
En savoir plus sur le dépistage du cancer du sein à l’IPC :
Pour information, l’IPC Marseille dispose d’une plateforme dédiée au dépistage du cancer du sein, et a réalisé plus de 17 000 actes de dépistage et diagnostic en 2018. Prendre rendez-vous au service de sénologie de l’Institut Paoli-Calmettes / Bureau des Rendez-vous : 04 91 22 30 30.